Angélique de Bavois, une salonnière des Lumières

Angélique de Charrière de Bavois, salonnière lausannoise des Lumières, incarna l’élan littéraire du XVIIIe siècle. Face aux épreuves de sa vie personnelle, elle a su faire preuve de résilience et créativité.

Très active dans la vie sociale et culturelle lausannoise des Lumières, Angélique de Charrière, née Saussure de Bavois (1732- 1817), est restée dans la mémoire collective grâce au salon qu’elle a tenu dans le quartier de la rue de Bourg durant les années 1780. Elle est toutefois une figure méconnue.

Éloignée de l’image quelque peu superficielle à laquelle elle a été parfois trop hâtivement rattachée par son activité de salonnière, Angélique de Bavois est une femme d’une grande empathie, curieuse de tout, aux goûts éclectiques. La mise en lumière de son enfance difficile, de son amitié avec l’avocat français Michel Servan, de son rôle de seconde mère pour de jeunes gens de son entourage ou encore de son mariage avec l’homme auquel elle se lie à l’âge de 42 ans lève le voile sur cette personnalité captivante et remarquable.

Natacha Monnet est diplômée de l’Université de Lausanne. Dans son mémoire de master portant sur la salonnière Angélique de Charrière de Bavois, elle s’est consacrée à reconstituer la biographie de cette personnalité lausannoise du XVIIIe siècle. Elle est également coauteure d’un article portant sur la relation conjugale dans la Suisse romande d’Ancien Régime à partir de la correspondance (Revue vaudoise de généalogie et d’histoire des familles, n° 34, 2021).