Aubert, le noir est aussi une couleur

Graveur de renom, Pierre Aubert (1910-1987) compte parmi les représentants majeurs de l’estampe suisse au XXe siècle. On lui doit plus de mille xylographies, principalement dédiées à la nature et aux paysages de sa vallée de Joux natale. À côté de l’arbre, son thème de prédilection, son œuvre comporte également des sujets urbains, rues de Paris, quais de la Seine, églises de Suisse, où la nature, néanmoins, est présente. Mais l’artiste vaudois a aussi peint, gouaches, aquarelles et huiles. Notamment en Provence et à Paris, où il se rendait chaque année et où il exposait dans les Salons. À quoi s’ajoutent de nombreuses natures mortes et des compositions autour du cirque. Un univers fortement coloré, proche de Matisse, en contraste avec la gravure, et qui constitue l’autre versant, celui-là moins connu, du travail de Pierre Aubert.

Fils du graveur Pierre Aubert, Raphaël Aubert est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages. Il a notamment publié plusieurs essais remarqués dont, aux éditions Infolio, Balthus l’antimoderne (Presto) et Malraux et Picasso, une relation manquée (Archigraphy Poche). Il a également collaboré au Dictionnaire Malraux (CNRS, 2011) et publié en 2022 chez Buchet Chastel son dernier roman, Qu’une seule âme sur la Terre. Prix de Littérature de l’État de Vaud, chevalier des Arts et des Lettres, Raphaël Aubert vit à Lausanne et dans le Midi de la France.