De l’Indochine au Pays de Vaud. Trajectoire d’une femme libre

Edith Carey est née à Saïgon, en Indochine, où son père, Appenzellois d’origine, a émigré en 1925. En 1929, il rentre en congé en Europe pour se trouver une épouse. C’est une jeune Zurichoise qu’il persuade de le suivre au bout du monde. Si ses parents ont vécu « l’âge d’or des colonies », Edith Carey n’a connu que les années de guerre, depuis « le coup du 9 mars 1945 » jusqu’à la « guerre d’Indochine » : elle se termine en mai 1954 par la défaite de la France à Diên Biên Phu qui donne naissance au Viêtnam. Devant quitter le pays, ses parents s’installent à Genève où elle étudie les Lettres à l’Université. Après son mariage, elle vient habiter à Pully, dans le canton de Vaud où elle commence par enseigner, avant de reprendre des études en histoire de l’art qui lui ouvrent les portes du Musée Jenisch.

Historienne de l’art, diplômée de l’Université de Genève, Edith Carey a été conservatrice au Musée des beaux-arts de Vevey où elle a participé à plusieurs expositions accompagnées de catalogues, notamment sur Claire-Lise Monnier, Marius Borgeaud, Cuno Amiet, Denise Voïta, Steven-Paul Robert et Cinq siècles de dessins dans les collections du Musée Jenisch. Elle a été présidente de la Fondation Casimir Reymond, de la Société vaudoise des beaux-arts et fait partie du Comité de l’Association des Amis de Marguerite Burnat-Provins.